Annonce de changements pour le recrutement de médecins et l’accès aux soins primaires

FREDERICTON (N.-B.) – Le président de la Société médicale du Nouveau-Brunswick s’est dit heureux des changements que le ministre de la Santé Victor Boudreau a annoncés aujourd’hui dans le but d’améliorer l’accès des patients aux soins.

« L’annonce d’aujourd’hui signifie que les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises attendront moins longtemps pour voir leur médecin de famille et qu’il y aura moins de patients sans médecin de famille, a déclaré le Dr Camille Haddad, président de la Société médicale. De plus, nous sommes heureux que le gouvernement cherche à améliorer sa stratégie de recrutement de nouveaux médecins et nous sommes prêts à y travailler immédiatement. »

Le ministre de la Santé Victor Boudreau a fait l’annonce à la présentation du budget principal des dépenses à l’assemblée législative. Dans son discours, il a dit :

« J’aimerais féliciter la Société médicale du Nouveau-Brunswick et ses membres de faire équipe avec le gouvernement pour ces initiatives. Grâce à ces projets pilotes, les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises accéderont plus facilement aux soins primaires et aux médecins de famille. Cela aidera à alléger les pressions sur les salles d’urgence de nos hôpitaux, sur les cliniques sans rendez-vous, et surtout, cela aidera à mieux utiliser nos professionnels de la santé. »

Les médecins demandent depuis longtemps de pouvoir travailler avec les infirmières/infirmiers et les autres professionnels de la santé d’une manière officielle. Dans le cadre d’un nouveau projet pilote géré conjointement par les médecins et le gouvernement, on examinera la possibilité de changer le système actuel en un système plus centré sur le patient et moins sur qui fait quoi. Cela permettra aux médecins d’embaucher des infirmières/infirmiers pour travailler avec eux dans leur cabinet et d’établir une manière officielle de travailler ensemble.

Le Dr Haddad, qui aide à former des infirmières praticiennes/infirmiers praticiens dans son cabinet, est l’un des centaines de médecins de famille qui préfèrent les soins en équipe. « Certains médecins ont déjà des infirmières dans leur cabinet, mais ils sont peu nombreux, parce que les règles de facturation utilisées par la province nous obligent à faire double emploi avec une partie du travail que nous accomplissons. »

En travaillant ensemble, les médecins et les infirmières/infirmiers pourront faire en sorte que plus de Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises auront accès à un médecin de famille, a-t-il dit. « Nous espérons que ce projet pilote sera couronné de succès et montrera qu’en travaillant en collaboration d’une manière officielle, les médecins et les infirmières/infirmiers peuvent maximiser les soins aux patients d’une manière qui est reconnue par le gouvernement. »

De plus, le gouvernement provincial a annoncé des changements qui encourageront les médecins à voir plus de patients à l’extérieur de leur horaire de rendez-vous quotidien traditionnel. Ces changements sont importants, car ils permettront aux patients de pouvoir voir leur médecin lorsqu’ils en ont besoin, surtout les patients qui occupent un emploi offrant très peu de flexibilité.

« À Miramichi, de nombreuses personnes travaillent toute la journée et aimeraient pouvoir me voir en soirée ou le samedi, a dit le Dr Haddad. Tous n’ont pas le pouvoir de dire à leur patron qu’ils quittent quelques heures pour emmener leur enfant malade à mon cabinet de médecin. »

« Et compte tenu de la charge de travail moyenne des médecins de famille de la province, qui est déjà de 53 heures par semaine en plus des heures de service de garde, il était très difficile de demander aux médecins de travailler un plus grand nombre de soirées et de fins de semaine qu’à l’heure actuelle. Ces nouvelles mesures devraient aider. »

Et le Dr Haddad se réjouit que le gouvernement soit déterminé à améliorer le processus de recrutement de médecins. « Nous sommes prêts à commencer immédiatement – nous avons parlé à de nombreux médecins résidents, à des étudiants en médecine et à de nouveaux médecins, et presque tous ont fait des suggestions d’amélioration », ajoute-t-il.

« Nous avons des douzaines de postes vacants pour des médecins de famille et des spécialistes, et nous espérons qu’une équipe d’intervention rapide dotée de bonnes recommandations pourra progresser et lancera haut et fort aux jeunes médecins à la recherche de travail le message que le Nouveau-Brunswick est prêt à les accueillir immédiatement. »

RENSEIGNEMENTS : Aleisha Bosch, Société médicale du Nouveau-Brunswick, 506-458-8860 (poste 633)

Fondée en 1867, la Société médicale du Nouveau-Brunswick (SMNB) est l’association professionnelle qui représente tous les médecins du Nouveau-Brunswick. C’est une division provinciale de l’Association médicale canadienne. Elle a pour double objectif de représenter et servir les médecins ainsi que de défendre la santé des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises. Plus de cent médecins du Nouveau-Brunswick siègent à notre conseil et à nos comités et représentent les 1600 médecins de la province.