Aucune nouvelle initiative dans l’annonce d’accord bilatéral
La SMNB se réjouissait de connaître les détails de l’accord bilatéral annoncé aujourd’hui par les ministres de la Santé du Canada et du Nouveau-Brunswick. Nous espérions un engagement sérieux de la part du gouvernement provincial à rattraper son retard par rapport à ses homologues provinciaux et territoriaux en matière d’investissements.
L’Alberta et la Saskatchewan, par exemple, ont utilisé les fonds de ces accords pour stabiliser leurs systèmes de soins primaires au moyen d’investissements d’urgence dans les cabinets de médecins. L’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et l’Ontario sont parvenus, grâce à des investissements générationnels dans le personnel, les coûts opérationnels et l’infrastructure, à créer de nouvelles cliniques fonctionnant selon le modèle du Centre de médecine de famille. En Colombie-Britannique, les fonds ont permis d’offrir des incitatifs aux infirmières et à d’autres cliniciens essentiels afin de stabiliser les systèmes de soins actifs de la province, tandis que la Saskatchewan a pu créer et doter de nouveaux lits d’hôpitaux, afin de mieux répondre aux besoins de sa population croissante.
Pour notre part, bien que les deux parties aient été invitées, au cours de la dernière année, à collaborer avec les intervenants pour définir les investissements nécessaires dans le système, nous nous retrouvons avec un plan reflétant un engagement limité, voire inexistant, vis-à-vis des travailleurs de première ligne et des patients. À première vue, il ne semble en fait pas y avoir de nouveaux investissements nets dans le système de santé du Nouveau-Brunswick, mais seulement des réannonces du budget de l’an dernier et du plan pour les soins de santé lancé il y a quelques années, ainsi que d’autres initiatives déjà annoncées. En somme, l’annonce d’aujourd’hui représente une fois de plus une énorme occasion manquée.
Nous ne pouvons nous permettre que ces fonds fédéraux en viennent encore une fois à constituer un excédent surprise à la fin de l’exercice gouvernemental. Le Nouveau-Brunswick demeure à l’avant-dernier rang de ses pairs en ce qui concerne le financement par habitant de ses services de santé publique, et les conséquences de ce sous-financement ne sont que trop évidentes.