La SMNB et la Société canadienne du cancer réclament une loi interdisant l’utilisation des lits de bronzage chez les jeunes

La Société médicale du Nouveau-Brunswick s’associe à la Société canadienne du cancer, Nouveau-Brunswick, pour revendiquer une interdiction provinciale du bronzage artificiel chez les jeunes.

L’Organisation mondiale de la santé a classé le bronzage artificiel dans la catégorie des carcinogènes, et bon nombre de régions administratives canadiennes l’interdisent aux mineurs, y compris la Colombie-Britannique, le Québec et la Nouvelle-Écosse. La Société médicale du Nouveau-Brunswick et la Société canadienne du cancer désirent que le gouvernement néobrunswickois suive leur exemple.

« Le cancer de la peau avec présence de mélanome est l’un des cancers les plus répandus chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, de déclarer Anne McTiernan-Gamble, DG de la Société canadienne du cancer, Nouveau-Brunswick. La recherche a établi de façon irréfutable un lien direct entre l’utilisation de l’équipement de bronzage artificiel et le cancer de la peau. Il est tout à fait logique que le gouvernement néobrunswickois mette en œuvre une mesure législative visant à protéger nos jeunes des effets nocifs des lits de bronzage. »

Le Dr Robert Hayes, un dermatologue basé à Quispamsis, convient qu’il est temps d’adopter une mesure législative interdisant le bronzage. « Les faits à l’échelle provinciale prouvent ce que je vois dans mon bureau : les lignes directrices volontaires du Nouveau-Brunswick ne sont pas efficaces. »

De 1992 à 2009, le Nouveau-Brunswick était la seule province canadienne à interdire aux jeunes l’utilisation des lits de bronzage. Lorsque la Loi sur la santé publique est entrée en vigueur en 2009, la Loi sur la protection radiologique de la santé a été révoquée, annulant par le fait même une mesure qui interdisait aux mineurs l’utilisation des lits de bronzage. En 2010, le ministère de la Santé a mis en œuvre un ensemble de lignes directrices volontaires à l’intention des exploitants de lits de bronzage, qui, entre autres, imposaient une limite d’âge pour les jeunes de moins de 18 ans et exigeaient l’affichage de mises en garde pour la santé obligatoires. Selon les résultats d’une évaluation menée par le ministère de la Santé l’année dernière, plus de la moitié (55 %) des salons dont on a vérifié la conformité à l’âge minimum auraient permis à un jeune de moins de 18 ans d’utiliser leurs lits de bronzage. Par ailleurs, 75 % avaient omis d’afficher l’ensemble des mises en garde pour la santé obligatoires.

« Il est clair que les lignes directrices ne suffisent pas à réglementer les salons de bronzage, » d’affirmer Mme McTiernan-Gamble.

« En tant que dermatologue, je m’inquiète des problèmes que je constate chez de nombreux jeunes, surtout les femmes, qui ont utilisé les lits de bronzage, dit le Dr Hayes. Ils doivent comprendre qu’en aucun cas, le bronzage n’est une bonne idée. Peu importe qu’il s’agisse des bals de finissants, des voyages dans le Sud ou des photos d’école secondaire. Un hâle à court terme est un problème de santé à long terme. »