Les médecins demandent aux politiciens d’accorder plus d’autonomie aux médecins-hygiénistes de la Santé publique du Nouveau-Brunswick

Ce matin, la Société médicale du Nouveau-Brunswick a écrit à tous les partis politiques de la province pour leur demander d’appuyer la modification de la législation destinée à assurer que les médecins-hygiénistes de la Santé publique aient une responsabilité définie par la loi de parler à leurs patients – tous Néo-Brunswickois.

« Les médecins doivent pouvoir parler aux patients au sujet d’enjeux liés à leur santé, et ce, sans égard aux autres points de vue, a déclaré la Dre Lynn Hansen, présidente de la Société médicale du Nouveau-Brunswick. Tous les médecins devraient se sentir appuyés en faisant exactement cela, mais notre législation actuelle ne protège pas explicitement les médecins de la Santé publique contre l’ingérence politique. »

Les médecins de la Santé publique occupent une position unique, car ils travaillent directement pour le gouvernement. Ce sont des médecins spécialistes qui peuvent imposer des quarantaines, organiser des programmes de vaccination, maintenir des personnes en détention, pénétrer dans des lieux, fermer des restaurants, retirer des documents et surveiller les systèmes d’approvisionnement en eau. Par définition, les patients des médecins spécialistes de la Santé publique du Nouveau-Brunswick sont bel et bien tous néo-brunswickois, mais nos lois ne concordent pas avec celles des autres provinces lorsqu’il s’agit de s’assurer qu’ils puissent se prononcer en toute autonomie devant le public sur des questions de santé.

« La plupart des gens connaissent les médecins-hygiénistes pour leur rôle dans les situations d’urgence, comme lorsqu’ils nous protègent des pandémies ou qu’ils s’attaquent aux maladies infectieuses, a dit la Dre Hansen. Mais en 2014, les Néo-Brunswickois ne font pas face au choléra. Nous voulons plutôt connaître les impacts sur la santé de choses qui peuvent influer sur notre mode de vie du 21e siècle. Les médecins-hygiénistes de la Santé publique doivent posséder la même capacité de s’adresser au public sur ces enjeux que celle qu’ils ont eue pour les situations de crise en santé. »

Les recommandations législatives proposées par les médecins de la province feraient écho à celles qui sont déjà en place en Colombie-Britannique, en Ontario et au gouvernement du Canada. Dans ces provinces, les médecins-hygiénistes de la Santé publique peuvent parler au public au sujet de préoccupations de santé qu’ils ont étudiées de leur propre chef, préparer des rapports annuels et jouir de la liberté de parole sans ingérence politique dans leur relation avec le public.

« Les médecins-hygiénistes de la Santé publique sont des personnes incroyablement bien formées qui doivent utiliser les preuves dans leurs recommandations aux patients, a ajouté la Dre Hansen. Tout comme un médecin de famille doit annoncer de bonnes nouvelles et de mauvaises nouvelles au patient dans son cabinet, les médecins-hygiénistes de la Santé publique doivent être libres de recommander des mesures à prendre à tous les Néo-Brunswickois. »

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Fondée en 1867, la Société médicale du Nouveau-Brunswick (SMNB) est l’association professionnelle qui représente tous les médecins du Nouveau-Brunswick. C’est une division provinciale de l’Association médicale canadienne. Elle a pour double objectif de représenter et servir les médecins ainsi que de défendre la santé des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises. Plus de cent médecins du Nouveau-Brunswick siègent à son conseil d’administration et à ses comités et y représentent les 1600 médecins de la province.

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