Lettre de la présidente – le 5 juillet

Chers collègues,

En novembre 2023, la Société médicale du Nouveau-Brunswick (SMNB) a exhorté le ministre de la Santé à investir d’urgence pour soutenir les médecins de famille et les cabinets de soins primaires. Les mesures demandées comprenaient la reconnaissance du nombre de patients pris en charge, une aide à l’embauche de personnel clinique, la prolongation des heures d’ouverture des cliniques, la rémunération des tâches administratives ainsi que des incitatifs à l’enseignement clinique. Or, la réponse du gouvernement se fait toujours attendre.

Le 18 juin, le Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick a fait état de données alarmantes, issues de son sondage sur les soins primaires 2023 : en six ans, le pourcentage de citoyens ayant un fournisseur de soins primaires a reculé, passant de 93 % à 79 %, tandis que l’accès dans les cinq jours chutait lui aussi, de 51 % à 32 %. Cela équivaut à près de 180 000 citoyens sans fournisseur de soins primaires permanent, certaines collectivités affichant des taux encore plus élevés.

Si nous n’agissons pas immédiatement, nos médecins de famille pourraient se faire encore plus nombreux à choisir une retraite anticipée, aggravant ainsi la crise. La SMNB demeure déterminée à collaborer avec tous les partenaires de la santé pour stabiliser et transformer notre système, tâchant de faire en sorte que chaque patient ait accès à un centre de médecine de famille. Seulement voilà : notre patience s’amenuise.

Avec la suspension des travaux de l’Assemblée législative et le retour des députés dans leurs circonscriptions, nous tenions quand même, cet été, à continuer de talonner le gouvernement.

Nous avons adressé une lettre ouverte aux journaux, que vous pouvez consulter dans son intégralité ici.

Tandis que se profilent les élections du 21 octobre, la SMNB intensifiera cet été ses activités de plaidoyer à l’échelle communautaire, afin d’offrir aux candidats un bon aperçu de ce qu’il y aurait à faire pour stabiliser notre système de soins de santé en vue de sa transformation future.

Nos médecins et nos patients ne sauraient attendre plus longtemps.

Veuillez agréer, chers collègues, mes salutations distinguées,

 

 

 

 

Dre Paula Keating
Présidente
Société médicale du Nouveau-Brunswick