L’intégration des soins primaires du gouvernement du Nouveau-Brunswick vaut la peine d’être essayée

Nous sommes tous très conscients de l’état précaire du système de soins de santé du Nouveau-Brunswick. Depuis des années, la province est aux prises avec une demande croissante en soins de santé et des hôpitaux souvent surchargés. La capacité insuffisante des foyers de soins continue de faire en sorte que de nombreux aînés sont forcés de passer des mois dans un lit d’hôpital en attendant d’obtenir un milieu de soins plus approprié. Parallèlement, nous savons que la construction d’autres foyers de soins ne résoudra pas complètement le problème des soins aux aînés.

Dans le contexte du vieillissement démographique et des pressions fiscales et opérationnelles continues, nous savons que le statu quo est insoutenable. Les spécialistes conviendront qu’il faut consacrer plus d’attention et de ressources aux soins de santé primaires et aux services de première ligne. Si nous voulons trouver des manières novatrices de donner de meilleurs soins à la population vieillissante du Nouveau-Brunswick, nous ne devons pas nous montrer timides dans l’essai de nouvelles méthodes tout en surveillant de près si elles changent des choses.

Tous les jours, les médecins doivent relever le défi de donner des soins de qualité aux aînés. Ils cherchent une meilleure manière de donner ces services. Nous considérons que les efforts du gouvernement pour intégrer les services offerts par le Programme extra-mural, Ambulance Nouveau-Brunswick et Télé-Soins 811 est une tentative concrète de solution. Les objectifs et les principes associés à l’initiative d’intégration des soins primaires nous donnent l’espoir de meilleurs soins aux aînés dans la province.

À juste titre, les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises sont très attachés au Programme extra-mural, un programme phare qui donne à domicile des soins de santé de qualité supérieure, et qu’il faut protéger. Cependant, il est important de ne pas perdre de vue les objectifs principaux du gouvernement concernant ce projet, qui consistent à améliorer la collaboration et la coordination entre les programmes, à augmenter les soins à domicile et à réduire les visites au service d’urgence. Le gouvernement provincial semble vouloir prendre appui sur le succès du Programme extra-mural plutôt que d’en enlever quoi que ce soit.

Il sera important que le ministère de la Santé et Services de santé Medavie fassent preuve du niveau le plus élevé de transparence et de responsabilité au fur et à mesure de l’évolution de cette initiative. Il sera également essentiel que les médecins et le personnel infirmier, ainsi que les régies régionales de la santé, jouent un rôle direct dans le succès de l’initiative. Pour leur part, les groupes d’intervenants doivent surveiller de près le progrès des objectifs et des résultats attendus et avertir le gouvernement et le public si l’initiative ne tient pas le cap.

Compte tenu des défis multiples que le Nouveau-Brunswick doit relever, nous sommes persuadés que ne rien essayer n’est pas une option.

Dr Dharm Singh, M.D., FACS
Président, Société médicale du Nouveau-Brunswick