Déclaration sur la suspension par le Réseau de santé Horizon des incitatifs financiers pour la couverture médicale en personne aux services d’urgence des comtés de Sussex et de Charlotte, à compter du 15 février 2025
La Société médicale du Nouveau-Brunswick a été informée que le Réseau de santé Horizon suspendra, à compter du 15 février 2025, les incitatifs financiers pour la couverture médicale en personne aux services d’urgence des comtés de Sussex et de Charlotte.
Au cours des deux derniers trimestres, ces incitatifs ciblés ont joué un rôle crucial dans les collectivités susmentionnées, permettant aux services d’urgence ruraux de demeurer ouverts. Des incitatifs similaires sont largement utilisés partout au pays pour aider à assurer l’accès aux soins d’urgence en milieu rural.
Les répercussions de cette décision se font déjà sentir. Le service d’urgence de Sussex prévoit devoir fermer une première fois dans la soirée du 17 février 2025, forçant les patients à se rendre dans les grands centres urbains pour obtenir des soins. Résultat : une pression accrue sur les hôpitaux déjà surchargés et une augmentation des risques pour les patients concernés. Sans médecin sur place, un service d’urgence peut difficilement poursuivre ses activités. Bien que les soins virtuels aient leur place, ils ne remplacent pas les services d’urgence en personne.
En l’absence de mesures immédiates pour maintenir ces incitatifs, d’autres fermetures ne manqueront pas de suivre. Nous travaillons actuellement avec les médecins touchés, les régies régionales de la santé et le ministère de la Santé à promouvoir des solutions garantissant que les patients de ces collectivités continuent d’avoir accès à des soins d’urgence en temps opportun.
Cette décision est profondément préoccupante et renforce nos craintes de longue date à l’endroit d’un abandon délibéré des services d’urgence ruraux. Une mesure efficace et éprouvée se voit ainsi supprimée, peut-être en vue de justifier l’introduction d’un projet pilote de soins virtuels qui ne peut remplacer les soins d’urgence en personne.
Les décisions qui modifient fondamentalement l’accès aux soins pour les collectivités rurales ne doivent pas être prises à huis clos. Notre système de santé est déjà en proie à d’importants défis. Nous ne pouvons pas nous permettre d’en créer de nouveaux.
Dre Lise Babin
Présidente